Le RPG du Schtroumpf ...

Allongé confortablement sur mon matelas en fibre naturelle de salsepareil, je me laissais bercé par la musique envoûtante d'Ocean Machine, zieutant négligemment les toiles d'araignée qui pendouillaient au plafond… Mon corps, harassé par une dure journée de glandouillage de première, se remettait difficilement de l'effort surhumain qu'il avait produit pour me traîner jusqu'à la casserole de soupe que j'avais, après en avoir englouti le contenu, abandonnée sur le sol. Voguant nonchalamment dans le calme placide de mes pensées profondes, je fus soudain interrompu par l'intrusion inopinée d'une Schtroumpfette hystérique… Ne me sentant que peu concerné par ses éternelles récriminations sur notre façon de vivre, mais n'ayant que très moyennement l'envi de devenir l'objet principal de ses blâmes acerbes, je pris un air faussement compatissant, allant jusqu'à me redresser légèrement. Après une demi-heure entière consacrée à l'ensemble des vices dont la totalité de la population schtroumpfesque semblait, selon elle, être passé maître, elle attaqua une diatribe endiablée sur la difficulté de se pomponner en s'observant dans le miroir brumeux installé dans son champignon personnel et sur la difficulté insensée de trouver des tissus adaptés à ses goûts. Prenant mon mal en patience et laissant se dérouler le rythme soutenu de ses jérémiades, je me levais péniblement pour me préparer une tasse de tisane tout en hochant la tête à chaque changement de ton qui ponctuait sans cesse son sermon …
Note : je ne sais bien entendu pas où je vais avec ce petit délire, mais j'ai tendance à penser que le boss final aura 9 fois ma taille et qu'il sera accompagné d'un felin psychopathe...allez savoir pourquoi ?!

...et c'est sous l'avalanche de cette envolée lyrique des plus déprimantes que le sommeil me prit dans ses bras salvateurs. Curieusement, au lieu de me retrouver dans l'obscurité habituelle qui sied pourtant si bien à la pertinence de mes appétits intellectuels, je découvris une petite clairière champêtre toute mignonne où lapins blancs et papillons multicolores dansaient au rythme doucereux d'une musique mielleuse. Souriant devant tant de bonheur crasseux, un craquement m'arracha à l'état d'apathie gluante dans laquelle je me fondais peu à peu. Me retournant, je découvris le corps évanescent d'une libellule géante aux yeux chatoyants. Un peu surpris de voir cette créature me fixer avec une attention surnaturelle, et quelque peu décontenancé de me présenter devant elle en bonnet de nuit ridicule, je me contentais alors de fixer mon gros orteil bleu qui dissonait désagréablement avec le vert pâle sublime de l'herbe tendre dont était recouverte la clairière ! Mais soudain une voix raisonna en moi, et dans cette voix, qui ne pouvait provenir que de la libellule, je sentis une sagesse infinie…

CHAPITRE 2 euh oui avant c'était le chapitre 1 ou alors l'intro…mais non sinon ça ne veux plus rien dire…
Tuna (kat'penchépourvoir) le Gognôle des forêts fulminait dans sa barbe épaisse. Cela faisait maintenant trois jours qu'il courrait à travers bois pour retrouver sa monture et trois jours que cette fichue loutre vicieuse lui filait entre les pattes. L'exaspération commençait à déborder de toute part et menaçait de l'entraîner vers le côté obscur, ce qui le contraindrait à des exactions que la pudeur m'oblige à cacher sous un voile de velours épais. Tuna (kièrlasagèsskavèclage) n'était pourtant pas né de la dernière pluie. Agé de plus de 64 cycles lunaires, il était considéré par son peuple comme un Gognôle agile, dégourdi et dont on ne devait pas provoquer la colère. Depuis six cycles, il était même devenu le chef de la communauté à la mort du vieux Cola (bois). Se retrouver à son age obligé de se lancer à la poursuite d'un animal débile prit d'une soudaine et irrépressible envie bucolique le mettait dans un état de fureur noir. Tout s'était déroulé si soudainement! Il revenait du congrès annuel des gens de petites tailles présidé par le nain Khaykhalt (aufeu) quand, après une halte (sans cake) au bord d'un ruisseau, sa monture se précipita dans l'eau et fila comme l'éclair, emportant avec elle les présents inestimables qu'il ramenait de son périple. Ensuite, s'était ensuivi une course poursuite effrénée, alternant épisode de Tex Avery et parties de cache-cache d'écoliers… Tuna (pascentballe) était épuisé, et seul la rage incontrôlable qui lui tenaillait les entrailles lui permettait encore de se tenir sur ses grosses pattes arqués…

Entracte : héhéhé, ça c'est du rôleplay ! [/entracte]

Tuna (passortilépoubèl) se tenait maintenant parfaitement immobile, guettant les suintements caractéristiques du déplacement de sa loutre, quand un immonde carcajou (à ne pas confondre avec le tatayoyo encore plus dangereux) sorti son museau de charogne d'entre les fourrées. L'affreux animal tenait dans son bec un fromage et Tuna (parlodeurallèché) lui tint à peu près ce langage : "Oh puissant charognard des bois sombres, passe ton chemin ou je sors mon opinel n°3 et je te coupe la zigounette !" Malheureusement pour lui, le carcajou ne dispose que d'un intellect très limité avoisinant celui d'une soupière vide et celui-ci désirait ardemment accompagner son fromage par quelques morceaux sanguinolents et tant pis s'ils n'étaient pas de toute première fraîcheur. Ainsi, dans cette clairière perdue au milieu des bois, le prélude d'une tragédie, vieille comme les premières BD de Picsou, venait de débuter. Un silence assourdissant (que j'aime la langue française moi) englobait le drame qui se jouait ici (un concert de Lara Fabian ?) et le temps semblait avoir retenu son souffle pour assister au première loge à ce combat pour la vie. Dans un grognement affreux, le carcajou chargea, propulsant derrière lui l'humus que ses griffes acérées arrachaient par poignées entières au sol de la clairière. Tuna (pa-otrechoseafoutre) semblait perdu devant la charge de cette créature infernale mais, reculant d'un pas, il dérapa sur une vieille pomme pourrie et se retrouva le cul par terre. Cette chute lui sauva sans doute la vie car le carcajou passa à quelques centimètres de ses fesses potelées et entraîné par son élan, il se "mangea" en pleine poire un vieux chaîne centenaire, écrasant par la même occasion son vieux camembert puant sur sa face d'enragé. Mais il en faut plus pour se débarrasser du plus teigneux des animaux et Tuna (prochpademoi) le savait bien : le combat ne faisait que commencer ! …

CHAPITRE 3 où l'on apprend que…euh en fait que dalle …
Par les yeux de la libellule divine j'apercevais un monde virtuel hallucinant pendant que les mots qu'elle me distillait dans le crâne se gravaient pour toujours dans mes neurones : "Petit schtroumpf, je suis venue à toi pour t'avertir ! Le monde des jeux de rôles est menacé par l'incrédulité environnante ! Les enfants subissent les ravages incessants des inepties destructives de deux sorciers abjects qui trônent dans leur fange de stupidité : Lorie l'infect et Pokora le répugnant !! Même le grand elfe 6Klop, pourtant détenteur de la crosse sacré, s'est mis à fredonner des airs infâmes, prônant à qui veux l'entendre la "positive attitude" et le culte du nombrilisme ! Petit schtroumpf, tu dois promptement te mettre en route et tenter, malgré tes faibles capacités, de sauver notre monde ! Ne proteste pas, je connais tes doutes et tes craintes mais sache que je ne serais jamais très loin de toi et que tu ne tarderas pas à rencontrer des êtres qui t'aideront dans ta quête !! Va maintenant, ouvre-toi au monde de lumière et sois comme la torche divine qui éclairera le chemin…"
Je me réveillais alors en sursaut dans mon lit. Dehors une nouvelle journée venait de commencer et les oiseaux avaient déjà entamé leur chant matinal. Persuadé d'avoir rêver, même si les yeux de la libellule m'obsédaient, je sortis de mon champignon convaincu que tout ceci serait bien vite oublié. Mais des détails accablants me sautèrent à la figure ! Presque tous les schtroumpfs portaient, à la place de notre bonnet blanc traditionnel, des bandanas bariolés sur lequel venait s'échouer une casquette. De plus ils étaient affublés d'espèces de pantalons larges ridicules dont l'entrejambe traînait sur le sol et de tee-shirts tout rikiki laissant apparaître leurs nombrils qu'ils caressaient avec délectation en prenant des poses grotesques. Horreur, je découvris également que plus un de mes congénères ne schtroumpfaient mais qu'ils tenaient des propos sans suite, ponctués d'onomatopées incompréhensibles ! Décidé à en avoir le cœur net, je me dirigeais vers le champignon de notre maître vénéré ! Le grand Roro, lui, devait avoir gardé les pieds sur terre …

Mais ma consternation semblait devoir ne connaître aucune borne. Je découvris que le champignon du grand Roro était maintenant gardé par deux faces de phacochères en armures qui m'interdirent le passage. Croyant que notre maître était emprisonné contre son gré, je me glissais subrepticement entre les poubelles pour m'approcher d'une lucarne et, prenant appui sur un sac de pommes de terres moisies, je risquais un coup d'œil à l'intérieur. Le spectacle qui s'offrit alors à mes yeux restera gravé dans mon petit crâne de schtroumpf comme une ode à la décadence des plus traumatisantes. Roro trônait sur un piédestal de pierre et semblait avoir triplé de volume. Il se prélassait en gobant des rats à queues jaunes encore vivants qui couinaient pitoyablement avant de disparaître dans son énorme gueule. La schtroumpfette, enchaînée à ses pieds, semblait souffrir le martyr, alors qu'une foule de créatures disparates et infâmes poussaient des hurlements de plaisirs pervers. Je ne descellais plus aucune sagesse dans le visage transformé de mon vieux maître, mais au contraire, son regard fixe de crapaud mort irradiait de lueurs sadiques et de plaisirs libidineux. L'estomac noué par l'effroi, je quittais prestement mon poste d'observation, et retournais chez moi le plus discrètement possible. Les yeux vagues, j'entrepris alors de faire mon paquetage, décidé à quitter mon village le plus vite possible avant d'être contaminé à mon tour par la folie ambiante. C'est le cœur serré que je pris la route de l'ouest, bien décidé à découvrir ce qui se tramait dans l'ombre obscure et ténébreuse des sombres et noires (c'est pas clair?) vallées avoisinantes…
Wouarf...Java le Roro !!

Mwahahahagrl ...

Schtroumpfette, ma belle Schtroumpette, cessez donc de geindre et apportez moi un autre plat de rats, voulez-vous ?

*glourp* ... *buuurp*

Nous avons toléré votre provocante aura dans ce village pendant bien trop longtemps, il est temps de payer votre dette.

Vous devriez être honorée que je sois le premier à profiter de vos charmes, notre enfant possèdera votre beauté et mon intelligence, quel magnifique chef il fera.

Dans douze nuits vous serez mienne, vous porterez ensuite mon fils et, à sa naissance, je vous rendrai votre liberté.
Ne tentez pas de vous enfuir ou de mettre fin à vos jours, les Schtroumfs retenus prisonniers au sous-sol subiraient les conséquences de vos actes.

Dansez maintenant, Schtroumpfette, dansez, ou le fouet lacèrera de nouveau votre fragile peau...

au fait dans une conv y'a déjà plusieurs années un gars qui avait fait un jeu amateur apellé schtroumf rpg tu n'a pas l'originalité du thème

CHAPITRE 4 où l'on attend la bave aux lèvres que la schtroumpfette subisse les pires outrages … Oh oui oh oui !! ceci dit 1000 ans et 11 nuits plus tard
Si Tuna (chètepaRPG.j'tepètelenez) n'avait pas encore bouffé les pissenlits par les racines, cela tenait au fait qu'il compensait sa petite taille par moult et moult feintes de-ci de-là, contraignant le carcajou à une véritable danse du ventre. Mais toute l'agilité du monde ne pourrait pas bouleverser l'implacable lapalissade : aucune palissade pour s'échapper équivalait à racine carrée de pissenlit assurée. L'abus de bière et de pipe de bruyère forçait le pauvre gognôle a puiser dans ses réserves de graisses qui, bien qu'inépuisable, tendaient néanmoins à se tarir, comme un océan peut disparaître sous les assauts répétés d'un soleil obstiné. Tuna (spirepadanslécoinconnar) voyait sa faim arrivée et prit de cette soudaine fringale inespérée, il poussa son chant de guerre et entama les cuisses du carcajou à grands coups d'opinel, détachant de larges steaks saignants qui, gobés à la va-vite, contribuèrent grandement à le requinquer lui permettant d'assener enfin un Yamakasi magistral, sonnant ainsi le glas de ce dramatique affrontement. Heureusement pour Tuna (lètepatonenfan) : la faim justifie les moyens et y'a que la vérité qui compte !! Harassé mais le ventre plein, notre bon vieux gognôle s'allongea voluptueusement sur un matelas de pâquerettes et goûta alors à un repos bien mérité, laissant à plus tard ce qu'il n'avait de toute façon plus la force d'accomplir en ce moment même. La nuit survint alors, englobant de son manteau noir le brave Tuna (viguenOtrouble), quand soudain une lumière surnaturelle baigna la petite clairière…

Et dans cet éclairage éthéré, une cavalière qui surgit hors de la nuit court vers l'aventure au galop. Son nom, elle le signe à la pointe de sa massue d'un Y qui veut dire Youfie !! Youfie, YOUFIE : renarde rusée qui fait sa loi !!! (vin diou ça s'arrange pas moi !). Bref, donc le pauvre Tuna (geenpleineconfusion) se réveilla en sursaut, alerté par le bruit effroyable des talons de la demoiselle sur le sol pourtant moelleux (ces filles, incapables de ne pas se faire remarquer !!). Ecarquillant les yeux comme deux balles de tennis (pour changer du foot), il contempla médusé cette soudaine apparition divine qui tenait par la bride cette saloperie de loutre vicieuse ! N'osant pas briser le silence et craignant un retour de massue sur son corps déjà bien meurtri par son précédent combat, Tuna (gitepatondrapeau) attendit patiemment que la donzelle prenne la parole, ce qui ne tarda pas, bien entendu sinon ça se saurait, à arriver : "Oh puissant petit guerrier gognôle ! Moi Youfie la frénétique te somme de te grouiller à rejoindre la ville de Gargantua à l'est d'Eden sous le mont du Kalimandjaro après avoir traversé le pont de la rivière Kwaï ! Là, tu recevras de nouvelles instructions que tu devras suivre à la lettre si tu ne veux pas te manger ma massue ! Magnes-toi maintenant et ne reste pas là à me contempler avec tes yeux de merlan frit, le temps presse et le sort du monde dépend de ta diligence !!". Malheureusement pour lui, le gognôle resta là, la bouche ouverte, les traits défaits et les yeux révulsés! Incapable de la moindre réaction, il semblait entravé par la puissance d'un sort de paralysie ou, plus vraisemblable, prit dans les circonvolutions d'une stupéfaction sans borne ! Youfie, légèrement agacée par l'absence totale de réactivité de Tuna (ppelépatteavéducouli), lui retourna une paire de claques monumentales, l'attrapa par le calbute et le propulsa sur sa loutre qui partit aussitôt dans un gallot d'enfer. Il entendit alors dans le souffle du vent lui fouettant les oreilles les dernières recommandation de la céleste Youfie : "n'oublies pas !! Files à Gargantuaaaaaa...

super le délire


Note de Khay : je suis fan, mais Schtroumph ne continue pas, bouhouhou !

CHAPITRE 5 où l'on me suit (ou pas) alors que je ne sais même pas où je vais …
Cela faisait trois mois (il faut ça ) que je marchais sans relâche dans les plaines arides de l'ouest avec dans le coeur les paroles de la libellule. Chaque nuit je revoyais la pauvre schtroumpfette au pied de l'horrible Roro et j'imaginais les sévices abominables qu'elle avait du subir (sans une certaine pointe d'excitation de bon aloi néanmoins). Ma vie se résumait à marcher, dormir et me sustenter de baies et des quelques plantes comestibles ramassées sur ma route (je gagne 3 points d'endurance et 6 points de connerie pure). Cette marche forcée me permettait toutefois de faire le point sur ma vie passée et la futilité exacerbée qui s'en dégageait me rongeait l'âme. Je n'étais qu'un misérable schtroumpf imbu de lui-même dont la puérilité frisait avec l'inconscience, un pauvre être ridicule dont la principale activité avait été de se la couler douce. Ecœuré, nauséeux, une lassitude immense me prit alors dans ses petits bras musclés (Omo vous avez dit Omo ?) et je me laissais tomber à terre, renonçant alors à lutter. C'est dans un état proche de l'Ohio (j'ai le moral à zéro) que je sombrais peu à peu dans un sommeil d'où je pensais ne jamais me réveiller, abandonnant lâchement le monde des jeux de rôle aux griffes démoniaques de Lorie la dégénérée et de Pokora le poivrot analphabète (et méchant)… Ma dernière pensée consciente fût pour la tâche insurmontable que m'avait confiée la libellule et se cristallisa dans une seule question : pourquoi m'avoir choisi, pourquoi mettre sur les frêles épaules d'un petit schtroumpf tout le poids du monde ? Pourquoi moi quoi ??

super le délire du schtrompf reprend

J'étais entrain de rêver à ma pauvre mère qui repassait mes bonnets blancs à la lumière d'une bougie, ses grands beaux yeux perdus dans les profondeurs de son âme alors que son corps s'activait dans la danse précise des gestes quotidiens mille fois répétés. Mais un crissement régulier m'arrache à ma vision. J'ouvris les yeux. Je me trouvais allongé sur une paillasse dans une grotte faiblement éclairée par un feu trônant en son centre. Le silence était total quand soudain le bruit qui m'avait réveillé reprit mais de manière saccadée. Je me tournais alors dans sa direction et ce que je découvris me laissa abasourdi … Sur une grande paroi éclairée par quelques torches on pouvait admirer des centaines de peintures représentant la plupart des créatures connues. L'ours Oméga côtoyait l'elfe des plaines, alors que le gnôme des sous bois semblait se promener avec un nain des montagnes. Loutres, licornes, trolls, carcajous, cerfs dorés, manges-merde, fourmis crépusculaires, toute la faune locale était représentée dans un luxe de détails et de précision. Cette immense fresque me fascina pendant de longues minutes, jusqu'au moment où je me rendis compte que le bruit n'avait pas cessé et qu'il provenait d'une étrange créature qui était sans aucun doute l'auteur de ses fresques murales. Perché sur un tabouret bancal, une homme aux cheveux longs et couvert de peaux de bêtes, appliquait des pigments bleus sur la surface de la roche dans des gestes amples et pourtant précis et c'est mon portrait que je vis apparaître bientôt. De plus en plus stupéfait je me risquais à un timide "pardon?" L'homme se retourna. Arborant un vaste sourire et me lança un formidable "alors il se remet le schtroumpf ?" Mais ce n'est pas cette phrase qui mit un comble à mon ahurissement : l'homme était visisblement aveugle …

CHAPITRE 6 où Tuna(klaposurléso) poireaute comme une andouille …
Tuna(kaharticulé) dormait paisiblement dans un lit douillet à l'auberge des Babines de l'Ours. Il était arrivé à Gargantua depuis 2 semaines déjà et s'était, peu à peu, acclimaté tant bien que mal à la vie urbaine. Il pestait de temps à autre contre Youfie et sa satanée mission, mais le souvenir du magnifique nez de la donzelle le calmait alors aussitôt . Sa loutre avait trouvé place dans une petite niche dans l'écurie de l'auberge alors qu'il attendait patiemment de nouvelles instructions. Ce repos inespéré était toutefois la bienvenue car le voyage jusqu'à Gargantua ne s'était pas passé sans encombres ! Cela avait commencé avec la traversé du pont de la rivière Kwaï, véritable œuvre d'art mais malheureusement bien altérée par le temps. Des trous béants parsemaient sa structure alors que l'ouvrage vacillait dans son ensemble au gré de puissantes rafales de vent. Tuna(padbol) et sa monture avaient eu bien du mal à traverser et ils étaient plusieurs fois passés à deux doigts de se retrouver au fond du précipice, soit par un des trous au sol, soit en s'accrochant à une rambarde vermoulue. Ensuite ils leur avaient fallu escalader le mont du Kalimandjaro, authentique montagne inhospitalière parsemée de fragments de granit coupant comme des rasoirs. Bien qu'ayant prit soin de s'entourer les membres d'un épais tissu, le maître et sa loutre s'étaient quand même retrouvés avec les panards dans un drôle d'état. Enfin, Tuna(spirkalapè) avait redoublé de prudence en traversant la grande plaine menant à Gargantua car celle-ci était infestée de gnomes vindicatifs et hargneux qui n'auraient pas hésité à le transformer en rôtie de Gognôle à la sauce piquante, met qui par malheur était particulièrement réputé chez les nuisibles de ces contrés …