Bon, hier soir j'ai terminé Yakuza (Sega/PS2) en version française. Oki, il n'en sort qu'en septembre mais bon, hein, pigiste powa ^^
Et là, mine de rien, j'ai peur de ne pas retranscrire correctement dans ce post tout le bonheur ressenti ! Qu’elle est belle, la sensation d’avoir joué à une œuvre majeure du jeu vidéo. Je n’avais pas ressentis ça depuis un certain Resident Evil 4 sur Game Cube. Yakuza est grand, beau et tout et tout. Et pourtant, il n’est pas exempt de défauts (temps de chargement longuet avant un combat).
Seulement, les nombreuses qualités du soft gomment les quelques maladresses dissimulées ici et là. Une fois plongé dans les aventures de Kazuma Kiriu, impossible d’en sortir. Comme un certain Shenmue Yakuza ne fera pourtant pas l’unanimité. Le titre à une personnalité si forte qu'il fera chavirer autant de gamers qu’il en rebutera. Yakuza est éprit d’un anticonformisme tentaculaire et insuffle son esprit rebelle dans toutes ses mécaniques de jeu.
Le scénario vous met dans la peau du très classe Kazuma Kiriu, un yakuza qui a le sens de l’honneur, un « bon » yakusa serait-on tentés de dire. Après dix longues années derrières les barreaux pour avoir couvert un ami, Kazuma retourne dans le quartier de Kamurocho (qui s’inspire de Kabukicho, un véritable quartier tokyoïte). C’est donc tout un quartier, assez dense, qu’il faudra arpenter pour glaner des informations, effectuer des missions, soutirer des informations aux PNJ et tout le toutim.
Pour schématiser, on peut séparer l’expérience de Yakuza en deux parties bien disctintes. Dans la première il faudra effectuer des missions obligatoires pour faire évoluer la trame principale et dans la deuxième, c’est la liberté totale avec une tonne de mini-objectifs à débloquer dans les rues agitées de Kamurocho. On peut quitter, à tout moment, le fil rouge du scénario pour aller fouiner dans les rues à la recherche de petites missions supra variées. Yakuza s’est inspiré de GTA sur certains points (malgré la répulsion qu’éprouve le producteur Toshihiro Nagoshi à l’encore du titre de Rockstar) mais par sur tout. Ne comptez pas fracasser les mâchoires de tous les passants. Non, les combats interviennent de plusieurs manières différentes.
Dans les rues, beaucoup de monde voudra vous faire la peau, soit pour le fun (des petites frappes et autres racailles de bases), soit pour des raisons plus mafieuse (les yakuza issues de différentes familles). Effectivement, les péripétie de Kazuma font que moult personne rêvent de le voir enterré six pieds sous terre. Ensuite, il y a les boss, des missions survoltés qui vous confronteront à des yakuzas par paquets de douze (dans des immeubles, des parcs, des boites de nuit, etc.).
A manière d’un RPG, lors d’un combat vous passerez par un écran intermédiaire (pour les rues) ou dans des « arènes » bien plus grandes (pour les grosses missions). En mode exploration, Kazuma ne pourra que causer, ramasser des objets et explorer. Dans le mode combat, c’est une autre jouabilité qui se met en place et l’on se bat comme dans un bon jeu de baston des familles.
Les mouvements et autres coups spéciaux sont légions mais il va falloir les apprendre en distribuant vos points d’expériences (gagnés après les affrontements) à travers trois catégories d’évolutions. La résistance physique et la barre de vie sont également upgradable.
Si Yakuza n’aurait eut que sa trame principale (écrite avec la collaboration de l’écrivain Seishu Hase, un spécialiste du milieu mafieux japonais), il aurait déjà fait figure de très bonne surprise tant le scénario est intelligent (même s’il n’évite pas deux ou trois clichés) et les personnages secondaires passionnant de leur psychologies (en plus d’être très présent tout au long du jeu). Mais tout ce qui se passe autour de l’intrigue, c’est à dire toutes les possibilités qui vous sont offerte en explorant tous les recoins de Kamurocho, fait de ce jeu une mine de trouvailles que même Shenmue ne peut égaler.
La vingtaine d’heure suffisant à terminer le scénario principal peut se doubler avec les quêtes annexes : retrouver un agresseur, surveiller un resto, former un apprenti yakusa qui vous rencarde sur des bons coups, aller dans un bar à hôtesse et essayer de les faire craquer (voire les mettre dans votre lit), etc.
Etablir une liste complète des taches à effectuer serait impossible ! Ajouter à cela une réalisation honnête, de superbes musiques, une réalisation inventive et un doublage de star (Michael Madsen, Mark Hamill) et vous obtenez un chef-d’œuvre impérissable que je conseille à tous ici !